lundi 11 mars 2013


...5 ans déjà.
Me revoilà.
Quelques heures encore et je serai là.
Carole











Ne t'en va pas, Paul Griffin
 Ne t'en va pas, Paul Griffin
 Édition la Martinière Jeunesse


Ne vous fiez pas aux apparences de la couverture...Passé le côté  un peu abrupte et rapide de la narration des premières pages, vous ne lâcherez pas ce livre avant d'en connaître le dénouement.

C'est une histoire d'amour, c'est une histoire d'amis, c'est une histoire presque banale qui vous emporte là où, assurément vous ne pensiez pas aller.

On leur demande d'être des adultes, ils ont tout juste 15 ans, ils sont tous les deux écorchés, chacun à leur manière, ils vont s'aimer, d'un premier amour, inoubliable et torturé.
Les personnages sont hauts en couleurs
 ( protagonistes et personnages secondaires ) presque théâtralisés parfois,  ils sont attachants: tantôt drôles, sensibles ou pathétiques, mais toujours sincères...
 N'en disons pas plus, je ne veux rien gâcher à votre lecture.
Un roman qui nous traverse d'émotions, à lire à partir de 15 ans.




lundi 11 février 2013

Chronique d'une journée de libraires...

Lundi  11 février...5H30.
Un air d'opéra ( honnêtement je ne sais pas lequel ) nous tire d'un semi-coma, je referme les yeux immédiatement, j'ai peur de ne pas me rendormir.
Après tout, ce n'est pas encore pour moi, "mon air à moi" viendra, une heure plus tard.
Le premier libraire s'arrache à la tiédeur des draps, ses pensées sont déjà vers Paris, où il passera cette journée, à débattre autour des derniers votes du prix sorcières.

Une heure plus tard...
  J'aurais mieux fait de me lever dès le premier air...Se réveiller après s'être rendormie sur le petit matin, c'est pas terrible... En plus, j'ai droit à une symphonie...J'y vais quand même, les yeux fermés, c'est le cas de le dire.
Ma journée à moi commence, comme toujours autour de la grande table en bois, je grille,je tartine  et je répète 37 fois au moins " allez les enfants, on mange, on va se mettre en retard..."
...Ouf, ils ont passé le portail , habillés, coiffés, le ventre rempli, le tout avant 8H30. Ça fait bientôt 10 ans que ça dure ( depuis l'entrée à la crèche ), on est encore gagnants ( même si Eliott se rappelle être arrivé une fois en retard lorsqu'il était en CP... )J'suis sûre que non...

Un regard autour, pas de nounou en vue, ça fait 11 jours que je ballade cette enveloppe dans le fond de mon sac, et je n'ai toujours pas donné son du  à celle qui gâte mes enfants au déjeuner, deux fois par semaine. C'est le genre de truc qui m'énerve, je vais finir par la perdre cette enveloppe à la fin.
Allez, Carole, on passe la seconde et on enquille l'autoroute, il est 8H40, et tu as rdv à 9H30 à Villeurbanne.

...J'aurais pu être en avance, j'aurais même pu juste être à l'heure si j'avais eu quelques embouteillages...
Je n'arrêtais pas d"y penser, il fallait que je passe et repasse les phrases dans ma tête...Comment dire les choses, sans trop d'émotion...C'est vrai, j'ai toujours des larmes qui se glissent un peu partout quand je dois  parler en public d'un truc qui me tord le cœur...
C'est vrai, j'aurais pu être moins fébrile si j'étais arrivée avec quelques minutes d'avance, il aurait fallu ne pas trop se répéter les mots, ne pas manquer la sortie d'autoroute et parcourir 30 minutes de trajet supplémentaire..
Mais bon, j'lai dit, j'lait dit qu'il fallait faire attention à nous les p'tits libraires indépendants...J'lai dit que çà faisait mal de voir un de nos confrère absent, évincé de ce magnifique salon...
J'lai dit qu'on pouvait le tuer avec un coup pareil...
Alors on a décidé qu'on se verrait tous en juin, qu'on allait effectivement parler, construire des choses ensemble, se projeter pour le prochain salon, et puis que ça n'arriverait plus...
J'ai souris mais j'avais envie de pleurer aussi...Mais bon, je ne me suis pas laissée attaquer par "les p'tites larmes qui glissent partout."
Sur le chemin du retour, je pensai au gratin bien chaud qui m'attendait dans le four ( programmé par le libraire levé sur un air d'opéra ), je pensai aussi à me dépêcher pour le partager avec ma maman, qui exceptionnellement avait récupérer les petits des libraires, à la place des libraires, un lundi.
J'ai ruminé mon gratin, j'ai sauté sur mon clavier et j'ai annoncé que je ne pouvais pas attendre l'année prochaine pour trouver une solution...pour mon confrère libraire, il fallait trouver de la place, il fallait pour ça partager un stand, cette année, parce qu’on risquait de le tuer avec un coup pareil...
J'ai fini  mon mail par trois petits points, j'ai repassé une lessive entière,en ait étendue une autre, j'ai réceptionné 11 cartons, j'ai réparti deux caisse de commandes collectivités sur les étagères, j'ai chargé les cartons vides dans mon petit camion, je suis partie à la déchèterie, je suis revenue, j'ai soldé quelques factures,j'ai croisé un mail envoyé avec les titres des livres primés pour le prix sorcière, j"ai  trié le courrier et j'ai ..."moins douté de mon propre engagement"...


samedi 9 février 2013


 Le plus grand des voyages. de  Soufie


Le plus grand des voyages, Soufie Régani
Éditions bilboquet


Si j'étais un peu lasse et fatiguée en ce moment je voudrais que l'on glisse ce livre entre mes mains, si je connaissais  un enfant qui venait tout juste au monde je voudrais qu'il soit un des premiers livres de sa petite bibliothèque, si j'étais libraire je vous dirait qu'il est tout simplement le voyage qui nous ressemble à tous...
Le plus grand des voyages c'est donc le voyage de la vie, du premier jour où l'on enfourche son vélo, jusqu'au dernier où on l'abandonne, où on le laisse à quelqu'un d'autre.
Toujours de l'avant, quelques coups d’œil en arrière tout de même, on roule ,  on tombe,  on pleure, on ne sait pas toujours pourquoi on roule, puis on se  souvient "des jolies choses"...
... seul, accompagné, successivement porté puis épuisé,  on reprend sa direction, dans "le sens de la vie"...
Incontournable pour ne pas se laisser ronger par l'hiver.


 Ole Könnecke - Anton et les rabat-joie.

Anton et les rabat-joie, Ole Könnecke, édition école des loisirs

ARRRGHHHH ! J'adore Anton ! J'aime bien son papa, Ole, j'aime bien l'école des loisirs quand elle nous sort des trucs comme çà, j'aime bien les gens qui rient de l'humour d'Anton ! En fait j'aurais bien aimé écrire et dessiner Anton, mais en fait ...On m'a piqué l'idée !!! Si , si...
Bon ben voilà, si vous avez envie de faire plaisir à un adulte-qui--a-envie-de-faire-rire-un enfant, c'est à Anton qu'il faut penser.


lundi 29 octobre 2012

Brève de libraire de fin d’automne ...

..."Ce matin, une pub a tué la libraire !"


Par chez nous, chez les Chaffard-Ohana, on  invite pas les pubs à partager notre maison, la télé n'est pas la bienvenue non plus..Il "parait" qu'on donne un p'tit nom aux gens comme nous, le "bobo" ( il parait que ça veut dire "le bourgeois bohème", j'aime bien en fait, il y a un p'tit côté "artiste sur le retour" et c'est déjà pas mal quand on sait qu'on a jamais été un artiste du tout ! )

Bref, revenons en aux faits :
Malgré la chasse intense que nous menons à éradiquer cette dictature de la mauvaise consommation, ce qui devait arriver, arriva, et pas plus tard qu'hier...Un catalogue de jouets a réussi à se glisser dans notre maison....Si !!
N'allez surtout  pas imaginer qu'on aime que les livres chez les Chaffard-Ohana, non,justement, on aime  les jouets et les jeux, et beaucoup même !
 Mais alors  là, on s'en serait bien passé de ce ramassis négocié à coup de gisement de pétrole !
Bon, comme, le prospectus avait réussi à entrer, je lui ai quand même donner sa chance,moi, je savais quelles épreuves il avait du surmonter pour arriver jusqu'à nous, alors...
Alors ? Eh bien je vous laisse en découvrir une page ( la meilleure biensûr ) et je me pose deux questions :
-Le "semi- automatique- avec- le barillet- et- le- viseur- laser- qui- tire-a-plus-de 20-mètres-,"c'est pour tirer sur qui en fait ?
-Quant aux lunettes de protection, y'en a deux paire fournies avec le flingue de tonton, et pour les autres enfants au parc qui regardent ? (" ils z'avaient  qu'a pas regarder c'est çà ???")
"La chance que j'aie" de conseiller des livres pour les enfants !!!!

La chance que j'ai ! Eva Janikovsky, illustré par Laslo Réber, Editions la joie de lire

 
 

Peut-être vous rappelez vous de "Moi si j'étais grand" et "Incroyable mais vrai", deux albums de la fin des années 60, réédités en 2011.
En réalité, moi, pas...Je m’en vais donc plutôt vous causer de"La chance que j'ai", également réédité, en septembre 2012 celui là.
Ici, tout semble crayonné, au pastel ( mais peut-être est-ce du crayon de couleur, de la craie grasse ??), peu importe, ce qui compte ici c'est la douceur qui en émane,l'humour, la couleur et le "trait" de l'enfance.
Tout y est exagérément  bien rangé, bien aligné, comme si, l'illustrateur avait tiré des lignes pour y suspendre ses personnages, à l'image sans doute des vêtements bien ordonnés dans l'armoire de maman, des fleurs plantées dans le jardin de pépé..."Tout bien aligné", comme cet enfant que l'on souhaiterait ne pas voir se baisser pour ramasser les feuilles mortes ou bien ne pas sauter sur la couette bien tirée du lit...
Ah, si seulement on pouvait comprendre ce qui fait plaisir aux uns, aux autres !
Pas d'injonctions, ici, l'enfant est "acteur" , il  "expérimente", ce "qui ne  fait pas plaisir" et en déduit "ce qui peut faire plaisir'. Avec beaucoup d'humour, il ira d'allers en retours, reconnaître que ce n'est pas facile et puis  décider de comprendre un peu les adultes,d'agir,  parce "qu’il grandit" et qu'il a envie de faire plaisir
 ( pour que les grands ne s’essoufflent pas trop à lui faire plaisir ??)
Les enfants ont aimé, moi aussi, et nous nous sommes fait plaisir, les uns et les autres, à partager cette histoire !

jeudi 25 octobre 2012

Les artistes, Anne-Caroline Pandolfo, éditions l'Edune





Encore une rencontre, celle là ( improbable, d'un poulpe et d'une araignée) se passe aisément de texte !
J'adore l'expression de leurs yeux dans chacun des défis qu'ils se lancent, tour à tour, j'aime cette surenchère de l'épreuve qui finira ( peut-être ) par les lier d'amitié...Un brin épuré, vraiment drôle...
Vous avez peut-être déjà rencontré les illustrations de Anne-Caroline Pandolfo dans "Ma famille" et "Mes amis" aux éditions du Rouergue, vous la retrouverez également bientôt dans un roman graphique, "Mine" chez Sarbacane, à suivre ma foi...



mercredi 24 octobre 2012

Le rire de Camille, où l'on découvre qu'il n'y a pas de petits chagrins Texte de Mathis, illustré par Emilie Harel



Voilà l'histoire d'un enfant, pour les enfants, comme je les préfèrent.
C'est l'histoire d'une belle rencontre, comme pourrait en rêver un enfant.
C'est une histoire où personne n'est seul, où les arbres vous tendent leurs branches, où il n'y a pas de petits chagrins et où le chien s'appelle Bernard...
Lisez là à un enfant, il comprendra...
Voilà l'histoire de Camille, dernière née de la collection Trimestre que je vous invite à découvrir via ce lien.

 www.trimestre.fr